Utilisé pour l’aspiration du sang, des sécrétions ou des débris tissulaires présents dans la zone opératoire, lors d'une intervention chirurgicale, pour permettre au chirurgien de mieux voir ce qu'il fait.
Permet d’optimiser la qualité des incisions chirurgicales et de coaguler les tissus en cours d'intervention.
1. Déroulement d’une chirurgie
1.1 Visite préopératoire :
Cette consultation permet de réaliser un examen clinique complet sur votre animal avant toute intervention et de vérifier s’il est en bonne santé. A cette occasion on évalue les risques de l’anesthésie, on fait le point ensemble sur le déroulement de l’interventions et les suites postopératoires. Un devis précisant le coût de l’intervention vous sera communiqué.
1.2 Préparation de la chirurgie:
Une fois l’animal anesthésié et inconscient, on tond et on désinfecte soigneusement la zone opératoire (plusieurs nettoyages à la bétadine savon suivie de rinçage à l’alcool sont réalisés, puis on recouvre le site de bétadine solution).
1.3 Anesthésie :
Toutes anesthésies représente un risque (même minime) pour votre animal et ce risque augmente en fonction de l’état de santé et de l’âge. Afin de réduire ce risque le vétérinaire pèse systématiquement les animaux afin de connaître leurs poids exacts et d’adapter la dose anesthésique à administrer.
Un bilan préanesthésique (bilan sanguin permettant de vérifier une partie de la fonction rénale et hépatique) est systématiquement proposé pour les animaux de plus de 10 ans et selon l’état général du patient.
De manière systématique une voie veineuse est toujours posée (cathéter) sur les chiens afin d’injecter les sédatifs et anesthésiants, ce qui permet à la fois de réduire la dose utilisée et de pouvoir réagir rapidement en cas de complication.
L’animal est ensuite intubé et mis sous oxygène (selon la durée de l’intervention et le type raciale). L’anesthésie pouvant être poursuivie avec un anesthésique gazeux de type isoflurane.
En plus de la surveillance visuelle de votre animal durant l’anesthésie, un capnomètre vérifie la fréquence respiratoire et alerte en cas d’apnée et un oxymètre de pouls donne en direct le rythme cardiaque et la saturation en CO2.
1.4 Gestion de la douleur :
Gérer la douleur est une priorité ! Un animal qui ne souffre pas supporte mieux une anesthésie (moins de risque cardiaque) et ce rétablie plus rapidement (moins de perte d’appétit, plus de mobilité ce qui entraine une meilleure vascularisation des tissus) et rentre plus vite chez lui. Une injection anti-inflammatoire et antalgique est systématiquement réalisée pendant la chirurgie et peut être associée à une injection de morphinique selon le degré de douleur entrainé par l’intervention.
La plupart du temps les hospitalisations suite à une intervention sont de courte durée, une demi-journée à une journée.
2. Suites opératoires
La zone opérée est assez souvent laissé à l'air libre afin d'éviter tout risque d'irritation et de stimuler la cicatrisation. Si un pansement est mis, celui-ci devra impérativement rester propre jusqu’au retrait des points, dans le cas contraire un contrôle chez votre vétérinaire s’imposera.
Les points de sutures sont en grandes majorité des surjets intradermiques résorbables. Nous complétons avec de la colle chirurgicale transparente qui protège la plaie. Aucun point de suture n'est visible. Un contrôle est réalisé dans les 10-12 jours et permet de couper le point de suture visible, la consultation est gratuite (compris dans les frais d’interventions) sauf s’il y a des complications indépendantes du travail chirurgical (chien ou chat qui a mangé ses points ou abimé sa cicatrice).
Même si les fils sont résorbables, cela veut dire qu’ils se dégradent naturellement au bout de 2-3 semaines, vous conseillons de présenter en contrôle votre animal afin de vérifier que la cicatrisation se passe bien.
Enfin un carcan ou collerette vous sera fournie dans le cadre de certaines interventions afin de prévenir tout risque lié à un léchage excessif de la zone opéré. Son usage est souvent compliqué chez nos compagnons (stress, handicap), sans être obligatoire son port est néanmoins souvent conseillé si votre animal s’intéresse de trop près à la zone d’intervention.
Souvent un traitement antibiotique et anti-inflammatoire est prescrit pendant 5-6 jours des suites de l’opération.
3. Interventions les plus fréquentes :
Chirurgie de l’appareil génital :
- L’ovariectomie qui consiste à enlever les ovaires pour stériliser les chiennes et les chattes.
- Les mastectomies qui sont une ablation des mamelles chez les chiennes ou chattes souffrant de tumeurs mammaires.
Chirurgie cutanée et sous-cutanée :
- Exérèse de kystes, verrues, tumeurs cutanées
- Sutures cutanées et musculaires sur diverses plaies
Chirurgie de l’appareil urinaire :
- La cystotomie qui consiste en une ouverture de la vessie, en général pour retirer des calculs, et les urétrostomies qui consistent en une ouverture des voies urinaires basses pour dégager des calculs.
Chirurgie de l’appareil digestif :
- L’entérotomie pour retirer un corps étranger faisant occlusion dans l’intestin
- L’entérectomie qui consiste à enlever un morceau d’intestin, généralement à cause d’un phénomène de nécrose ou lors de présence de tumeur.
Autres chirurgie abdominales courantes :
- La splénectomie : retrait de la rate lorsqu’elle a été très abîmée suite à un accident ou lorsqu’elle est porteuse de tumeurs.
- Les herniorraphies consistant en la réduction chirurgicale des hernies (ombilicale, inguinale).
Les vétérinaires présents dans cette structure
ne pratiquent pas la chirurgie orthopédique, qui nécessitent des compétences particulières et un matériel très spécifique (fractures, hernies discales, rupture ligamentaires…) mais travaillent avec des confrères spécialistes très compétents (Centre Hospitalier Vétérinaire ou chirurgien itinérant) et sauront vous conseiller.
De même les chirurgies particulièrement lourdes ou ophtalmiques seront référées auprès de confrères spécialistes.